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LE BREVETAGE
QUELLE ETHIQUE ?
A la fin du Xxème siècle on définissait l’éthique par l’affaire de chaque homme qui, par son éducation, sa culture, a acquis des principes, une morale, des valeurs qui s’applique au développement des pratiques notamment médicales et scientifiques. Aussi pour notre cas, nous allons parler d’une partie propre à l’éthique : la bioéthique. En effet, ici il s’agit de voir quelles attitudes peuvent adopter les firmes qui brevetent des découvertes appartenant au vivant.
Quels sont les contraintes morales qu’imposent ces techniques ?
La bioéthique est définie en ces termes : elle est une recherche de normes morales applicables à la recherche biologique et à tout ce qui concerne les manipulations techniques du vivant. Le terme « éthique » provient de êthos qui signifie en grec « manière d'être », et le terme « bio », quand à lui, définit plus particulièrement la science du vivant. Il s'agit donc des comportements individuels qu'il faut adopter en matière de science du vivant, sans qu'il y ait d'interrogation sur ce qu'est un comportement moralement acceptable. Par la bioéthique, les firmes du domaine biotechnologique doivent aborder la question du sens et des conséquences des progrès scientifiques et donc par conséquent se demander si leurs actions peuvent ammener à des contraintes morales. Ainsi la bioéthique qui s’applique à la transgénèse d’organismes vivants pose de nombreux problèmes. La remise en question des valeurs et des principes acquis est un facteur déterminant pour les sociétés biotechnologiques quand au brevetage d’inventions génétiques. Et cela de manière acrue, lorsqu’il s’agit de réaliser des brevetages à des fins alimentaires ou médicales. Les dépositaires des brevets peuvent par exemple se demander si leurs inventions brevetées ne poseront pas de problèmes de santé ou s’il convient bien de s’approprier une partie du patrimoine universel. En effet le patrimoine universel, comme son nom l’indique, est caractérisé par son appartenance à tout le monde, ou plutôt par sa non-appartenance. Ainsi, on peut se demander si les firmes peuvent s’approprier le vivant et donc le patrimoine universel qui devrait être commun à tous.
Qui plus est les manipulations humaines (profil génétique, clonage reproductif, amélioration) sont de plus en plus débattues par la communauté scientifique. Ce qui relance le débat sur l’éthique concernant la brevetabilité du vivant. Et qui nous amène à nous demander quels arguments peuvent avancer les pro-OGM pour justifier leurs actions.
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